“J’ai quarante-trois ans. Je travaillais dans le call-center, mais les frais de gestion de ma société ne me permettaient pas de faire les bénéfices escomptés, et je me suis vu dans l’obligation de fermer cette société, ce qui n’alla pas sans entraîner des problèmes financiers dans ma vie privée, des problèmes de chalom-bayit avec ma femme. Pour ne pas totalement sombrer, j’ai fait des emprunts, pensant redémarrer une activité professionnelle. Mais je n’y suis pas parvenu, et très rapidement, je n’ai plus pu faire face aux remboursements.”
D’un emprunt à l’autre, je me suis vu contraint de déposer un dossier de surendettement à la Banque de France. Ma situation était terrible.
En me dirigeant vers un énième rendez-vous avec une banque, je suis passé devant une affiche qui annonçait la venue d’un grand Rav, que je ne connaissais pas, et qui devait faire une ségoula pour la réussite financière. N’ayant rien à perdre, je décidais de m’y rendre.
Une semaine plus tard, je me retrouvai devant la porte d’entrée de l’événement. Une foule importante se pressait pour entrer.
Je n’aurais pas su dire pourquoi, mais il y avait un certain suspens, on sentait quelque chose de spécial. Quand le Rabbi est entré, cette impression s’est renforcée, nous étions tous très émus, l’instant était comme solennel, impressionnant.
Le Rabbi, très concentré, les yeux fermés, a fait une prière, puis il a commencé la lecture. Nous avons tous lu la paracha avec lui. C’était un moment magnifique, intense, kadoch. J’ai eu l’impression qu’il se passait quelque chose pour moi dans le Ciel, j’ai prié D.ieu de m’accorder une bonne parnassa. Je me suis senti très proche de Lui à ce moment précis.
En sortant, j’ai eu l’impression de me réveiller d’un rêve. Mais comme après un rêve, je me suis dit que mes problèmes étaient toujours là, et que je n’en étais pas sorti…
Durant quelques mois, rien n’a changé dans ma vie. La même succession de problèmes, de difficultés, de recherche de solutions qui n’en sont pas.
Et puis un jour, j’ai lu une annonce dans un journal professionnel. Je me suis présenté, j’ai été pris, alors que mes chances étaient très minces, car ce n’était pas vraiment mon domaine. Mais le contact est très bien passé avec le directeur des relations humaines, qui faisait le recrutement. Une série de coïncidences, de similitudes, de concordances ont fait que nous nous sommes très vite sentis en confiance.
Grâce à ce nouveau travail, j’ai pu commencer à rembourser mes dettes, à vivre une vie normale. Petit à petit, on m’a donné de plus en plus de responsabilités, et très vite (en seulement quelques mois), j’ai pu obtenir un meilleur salaire.
Ma situation s’est complètement régularisée. Mon dossier Banque de France a été fermé.
Cette année, j’attends impatiemment la venue du Rabbi de Tchernobyl pour le remercier, même s’il ne sait pas ce que j’ai vécu… »