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pourim admour de TchernobylAvraham avinou, en découvrant seul l’existence de D.ieu, a vécu en décalage avec ses contemporains. C’est d’ailleurs l’origine du mot « hébreu » (ivri) dont la racine signifie « de l’autre côté » (éver). En servant D.ieu, il a atteint le plus haut niveau que son âme pouvait atteindre. Il est devenu réellement lui-même. Etre Juif, c’est être décalé, raccordé à la volonté du Créateur du monde. Cette semaine, voici quelques infos et horaires sur Pourim, pour ne pas souffrir du jet-lag…

 

 

Pourim, les dates

Mercredi 23 mars

Jeûne d’Esther, en souvenir du jeûne instauré par la Reine Esther, afin de sauver les juifs de l’extermination. A Paris, on jeûnera de 5h11 à 19h47.

Mercredi 23 mars au soir

Fête de Pourim. On lira la Méguila une première fois, juste à la sortie des étoiles, à partir de 19h47, et au maximum avant le lever du jour.

Jeudi 24 mars

On lira une nouvelle fois la Méguila à partir du lever du jour et jusqu’au coucher du soleil. C’est ce jour-là que l’on fera fêtera Pourim (Michté, Michloa’h manot, Matanot laévionim) à Paris et dans toutes les villes qui ne sont pas entourées de murailles. On ne dira pas le Hallel.

Vendredi 25 mars

A Jérusalem, ainsi que dans les autres villes entourées par des murailles depuis l’époque de Josué, on célèbrera Shoushan Pourim : on lira la Méguila pour la seconde fois et l’on fera un festin.

Pourim, les mitsvot

1- Lire la Méguila

On doit l’écouter le matin et le soir, et en entendre chaque mot. Avant la lecture de la Méguila, on récite 3 bénédictions :« Barou’h ata Hachem élokénou mélé’h haolam acher kidéchanou bémitsvotav vétsivanou al mikra méguila ». « Barou’h ata Hachem élokénou mélé’h haolam chéassa nissim laavoténou bayamim hahem bazéman hazé ». «Barou’h ata Hachem élokénou mélé’h haolam chéhé’héyanou vékiyémanou véhigiyanou lazéman hazé ».

Quand on fait cette bénédiction ou que quelqu’un la fait pour nous, nous devons penser qu’elle s’applique aussi aux autre mitsvot de Pourim (Michloa’h manot, Michté). Les sefaradim ne feront cette bénédiction que le soir tandis que les achkenazim la feront également en journée.

2- Michloa’h manot

Il faut envoyer au moins deux mets (prêts à la consommation) à une personne. Cette mitsva doit être faite le jour même de Pourim, c’est-à-dire que l’on doit apporter son Michloa’h manot le Dimanche 20 mars. La coutume est, si on en a la possibilité, d’envoyer des colis-repas à de nombreuses personnes.

3- Matanot laévionim

On doit faire un don en argent (tsedaka) à deux personnes au moins. On peut le faire par le biais d’une caisse sociale.

4- Michté

C’est un festin durant lequel nous nous réjouissons du grand miracle qu’Hachem a fait en notre faveur. On réalise dans un acte matériel (manger) la sainteté de le Torah.

Pourim, l’histoire

Les événements de Pourim se déroulent cinq siècles avant l’ère civile, à une époque où le peuple juif avait perdu sa souveraineté et son sanctuaire, et pendant laquelle il était exilé en Babylonie. Cet empire babylonien, qui était tombé aux mains des Perses, s’étendait de l’Inde à l’Éthiopie et comprenait 127 provinces. En l’an 3392 (après la création du monde), le roi Assuérus monta sur le trône de Perse, bien qu’il ne fut pas l’héritier légitime de la couronne. La troisième année de son règne, le roi Assuérus donne un festin durant 180 jours, durant lequel, l’alcool et la débauche l’amènent à ordonner l’exécution de sa femme, Vachti. Esther, orpheline juive, nièce de Mordé’hai, est choisie comme nouvelle reine. Celle-ci cache son origine. Mordé’hai, en prévenant le roi d’un complot contre lui bénéficie du privilège d’être inscrit dans le livre des Annales. Aman, descendant d’Agag et d’Amalek, est élevé au plus haut rang de la hiérarchie, et ordonne à tous de se prosterner devant lui. Mordé’hai est le seul à refuser. Aman, courroucé au plus haut point, décide d’exterminer tous les Juifs le 13 adar, date choisie par un tirage au sort. Il obtient un décret d’Assuérus par lequel il obtient le pouvoir de réaliser son terrible projet. Esther tente d’intercéder auprès du roi pour annuler ce décret, en imposant d’abord un jeûne de trois jours à la communauté juive de Suze. Au péril de sa vie, Esther convie le Roi et Aman à un banquet en refusant pourtant de divulguer au roi sa requête. Le lendemain, elle invite à nouveau le Roi et Aman à un nouveau banquet, duquel celui-ci sort gonflé d’orgueil. Croisant Mordé’hai qui refuse toujours de se prosterner devant lui, il érige la nuit même une potence afin d’y pendre Mordé’hai. Cette même nuit, le sommeil du Roi est agité, ce qui le pousse à consulter le livre des Annales. Il tombe par ”hasard” à la page où est mentionné le complot contre lui et le fait qu’il ait été sauvé par Mordé’hai. A la suite d’un troisième et dernier banquet d’Esther, la roue tourne pour Aman, qui est finalement démasqué : Esther dévoile ses origines et montre par là qu’Aman voulait l’assassiner. Il sera finalement pendu à la potence qu’il avait érigée pour Morde’haï. Ce dernier sera nommé premier ministre à la place d’Aman.

Pourim, l’idée

Nos sages nous enseignent: ”Toutes les fêtes seront abolies avec la venue du Machia’h excepté Pourim”. Le mot Pourim signifie les sorts, les hasards. Les événements de

Pourim semblent être une suite de hasards dans lesquels il est difficile de déceler la main d’Hachem, dont le Nom n’est jamais mentionné dans toute la Méguila de façon explicite. Pourtant, la Méguila décrit les chemins de la Providence divine du début à la fin, Providence qui mènera à son heureux dénouement. Le mot Méguila rappelle le mot guilouï : dévoilement, tandis que le nom Esther est dérivé du mot nistar : caché. Pourim, la fête des hasards, est une invite à découvrir ce qui était caché : les signes de la délivrance (guéoula) future. L’Histoire de l’Humanité se terminera par une grande fête de Pourim, où nous comprendrons le sens réel de l’Histoire, les raisons qui ont justifié toutes les pérégrinations du peuple juif, toutes ses souffrances et toutes ses épreuves. Ainsi,  Pourim ne sera pas aboli après la venue du Machia’h.

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